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Arcure/Bouleture et animaux conformés sont parfois liés mais ce n’est pas systématique : une surveillance s’impose donc.

L'arcure et la bouleture sont des pathologies tendineuses congénitales. La race charolaise est connue pour en rencontrer souvent, mais n'est pas la seule race. Une composante héréditaire est couramment acceptée mais n'a jamais été recherchée. En plus de facteurs héréditaires, la position in utero du foetus peut prédisposer à l'affection.

L’Arqûre se définit par l’impossibilité d’extension intégrale de l’articulation du carpe (« genou ») et la Bouleture par l’impossibilité d’extension intégrale de l’articulation du boulet. Dans les deux cas la flexion est toujours possible (même si l’amplitude du mouvement est diminuée), ce qui permet de distinguer une Arcure/Bouleture d’une arthrogrypose.

Un certain nombre de veaux récupèrent plus ou moins spontanément, surtout si les poids sont légers. Dans d'autres cas, il est nécessaire de recourir à un traitement conservateur (immobilisation en extension des membres à l'aide d’attelles ou opération chirurgicale par section des tendons.

L'anomalie peut toucher l'antérieur Gauche, Droit ou les deux.

Une description spécifique pour ces phénotypes, a été établie :

Evaluation à distance, gradation de la démarche :

□ Grade 1-peu sévère : le veau peut marcher sans difficultés mais le talon ne touche pas le sol. Le veau prend appui sur l’extrémité distale des onglons et son poids est déplacé à l’avant.

□ Grade 2-modéré : le veau marche mais la face plantaire du sabot est perpendiculaire au sol. Le veau ne reste que peu de temps debout et présente des difficultés à se déplacer.

□ Grade 3-sévère : le veau, pour se déplacer, est obligé de prendre appui sur ses carpes. L’animal n’arrive pas à téter sans l’aide de l’éleveur.

□ Grade 4-très sévère : le veau ne peut pas se lever

Les informations suivantes, si elles sont relevées, auront peut-être un impact sur l'anomalie :

- Les pratiques d'élevage

- L'alimentation des animaux

- La situation sanitaire de l'élevage

- Les antécédents de l'animal, et de son pedigree

- Des informations précises pour caractériser le phénotype (emploi d'un goniomètre par exemple pour mesurer l'articulation)

--> Voire la fiche descriptive détaillée ci-dessous et la fiche d'enquête vétérinaire réalisée dans le cadre d'une thèse vétérinaire à ONIRIS.

Etat d'avancement du projet en janvier 2021

Une campagne de prélèvements spécifique, avec la fiche dédiée au projet, a été mise en place et un étudiant vétérinaire en thèse a travaillé sur ce sujet. Ce sont plus d’une centaine de déclarations qui ont été remontées à l’ONAB à ce jour. Les prélèvements reçus ont permis d’extraire de l’ADN, de le génotyper puis de lancer les premières analyses de cartographie génétique. Malheureusement les premières recherches sont très peu conclusives et laissent à penser que nous sommes face à un mécanisme multifactoriel (influence de l’environnement et/ou mécanismes génétiques compensatoires).

Il a été décidé de laisser les travaux en suspens pour le moment. Le dossier pourra être réactivé dès que de nouveaux éléments permettent aux équipes de l’ONAB d’avancer efficacement.