Jarrets pathologiques

Les jarrets pathologiques en Montbéliarde

Une affection locomotrice affectant l’aplomb des postérieurs émerge en race Montbéliarde (premiers cas remontés à l’ONAB en mars 2014, bien qu'elle existe depuis au moins 3 générations d'éleveurs). En effet, de plus en plus d’éleveurs font opérer des génisses pour des problèmes dits de « jarrets renversés ».

Anomalie

L’animal ne peut plus marcher à cause d’une tendinopathie visualisée par un jarret hypertendu : il doit être opéré (section de tendons) ou réformé, autrement il dépérit. Les causes de cette pathologie sont probablement multifactorielles, mais il est probable qu’il existe une prédisposition génétique. L'anomalie n'est pas congénitale et apparait au cours de la croissance de l'animal.
Des campagnes de prélèvement de matériel biologique issu des animaux atteints (et de leurs ascendants) sont en cours.

Sujets atteints

Apparemment génisses à forte croissance, après retour de pâture, en fin de gestation le plus souvent. Sans doute plus marqué si les animaux sont entravés. Mais cette anomalie peut aussi toucher des génisses à peine sevrées que le vétérinaire a opérées au sevrage.

Symptômes

Les animaux atteints semblent avoir le phénotype suivant :

  • Apparition des symptômes : depuis la naissance jusqu'au sevrage,avec un pic vers 2-3 ans,
  • Atteinte plutôt unilatérale,
  • Jarret hypertendu, avec un angle articulaire supérieur à 180°, dans la plupart des cas, et rotule « noyée »
  • Postérieur atteint « plus gros » (« poteau »),
  • Tension générale de la jambe vers l’arrière (mais sans tremblements ou spasmes, à ne pas confondre avec le « cramping » en race Holstein, voir article sur le site) rendant difficile l’appui du pied postérieur sur le sol. L’animal ne tient pas en place sans bouger, piétine, et fait des mouvements pendulaires avec la ou les pattes affectés.
  • L’animal ne peut plus se déplacer normalement, en particulier pour s’alimenter, se coucher ou se relever. Ces animaux présentent souvent une remontée très nette des flancs, avec un dos arrondi.

Ce phénotype est une perte économique pour l’éleveur car sans intervention chirurgicale (ténectomie partielle de la corde du jarret réalisée à but d’engraissement), l’animal dépérit faute de pouvoir se déplacer normalement, et la seule issue possible est l’abattoir à court terme.

Actions menées

- recherche de cas cliniques pour hospitalisation à l’ENVA
- recherche de témoignages de cas traités chirurgicalement

contacter Bérangère Ravary-Plumioën, ENVA, berangere.ravary@vet-alfort.fr, 01 43 96 73 50

Voir aussi

La fiche spécifique est à télécharger avec ce lien

Des photos des animaux sont bienvenues

Date de modification : 30 novembre 2023 | Date de création : 10 décembre 2014 | Rédaction : ONAB