Axonopathie

Axonopathie en Blonde d'Aquitaine

Depuis les années 1990, des cas d’Axonopathie en race Blonde d’Aquitaine sont remontés à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse, puis à l’ONAB (Observatoire National des Anomalies Bovines), avec une recrudescence de ces cas depuis la fin des années 2000.

Cette anomalie neurodégénérative présente les symptômes suivants dès les premiers jours après la naissance : déficit de proprioception (sensibilité musculaire et ligamentaire), parfois tétraplégie, ataxie (incoordination des mouvements) et parésie (paralysie légère ou partielle se manifestant par une diminution de la force musculaire).

L’évolution de la maladie va vers le décubitus total (position horizontale) en quelques semaines au maximum et l’issue est toujours fatale.

Au niveau microscopique, on retrouve des lésions dans le système nerveux central (moelle épinière et encéphale) et surtout des anomalies au niveau des axones (dilatations) et des neurones (désorganisation).

L’étude des données de pedigrees des animaux atteints, réalisée dans le cadre d’une thèse vétérinaire, a montré un déterminisme autosomal et récessif : il faut recevoir la mutation des deux parents pour être atteint.

les 51 premiers animaux malades reçus à l'ONAB ont été génotypés sur puce à SNP et analysés. Un intervalle génétique de 3Mb contenant la mutation causale a tout d'abord été identifié, puis une mutation candidate a été mise en évidence.

Un test sur haplotypea été mis en place par l'INRA, et est disponible via l'OS et AURIVA qui servent d'intermédiaire auprès des éleveurs. Ce test est proposé dans un "kit" comprenant la filiation, la translocation 1/29 et la génomique. Il permet de connaître le statut des reproducteurs afin de gérer les accouplements à risques et à terme d'éradiquer l'anomale des cheptels.(http://auriva-elevage.fr/nos-offres/)

Un test sur mutation a également été élaboré et sera bientôt mis en phase de test.