Déterminisme dominant

Anomalies à déterminisme dominant

identifier le mode de transmission, ou déterminisme génétique, est nécessaire pour choisir les méthodes adaptées à l'anomalie étudiée En effet, les anomalies bovines se transmettent selon différents déterminismes classiquement retrouvés : anomalies récessives, anomalies dominantes, avec ou non mosaïcisme somatique ou germinal, anomalie liée au chromosome X. D’autres mécanismes sont plus rarement identifiés, et très peu mis au jour chez les bovins, comme l’empreinte parentale. De plus il faut garder en tête qu’il est possible que la pénétrance de l’anomalie ne soit pas complète, quel que soit le mode de transmission de l’anomalie.

Les anomalies dominantes

Les anomalies dominantes ont plus souvent un impact local ( à l'échelle de l'élevage) et peuvent entraîner des pertes considérables dans l'élevage concerné.
Cependant, des taureaux d'insémination animale peuvent également être sujets à transmettre des anomalies dominantes à bas bruit, s'il s'agit d'anomalie dominante avec mosaïcisme.

Dans les anomalies à déterminisme dominant, il suffit d'un allèle muté pour que l'anomalie s'exprime : une seule copie du gène. L’allèle normal du gène n'étant pas suffisant pour assurer la fonction. C'est pourquoi on suppose ses conséquences moins graves à l'échelle de la population : les animaux porteurs sont atteints, et repérés. L'anomalie ne peut se propager.

Cependant, il faut envisager d'autres situations, car il  se peut malgré tout que l'anomalie ne soit pas repérée instantanément :

  • les symptômes peuvent être discrets, métaboliques et indiscernables d'autres affections
  • les symptômes peuvent survenir tard dans la carrière de l'animal
  • les symptômes surviennent chez un nombre faible à très faible d'individus, qui ne sont pas considérés comme porteurs d'anomalie génétiques :

Bien que l'anomalie s'exprime, le danger est de passer à côté d'un ou deux veaux anormaux dans une campagne de vêlages. La mutation va continuer à se répandre parfois sur deux ou trois campagnes avant de prendre l'hypothèse génétique comme la plus probable. Par défaut, les hypothèses infectieuses, toxiques ou nutritionnelles sont considérées en premier lieu, car plus fréquentes. Par exemple, dans le cas des périodes d'infections régionales.

Les anomalies chromosomiques sont à classer parmi les anomalies dominantes : trisomie, monosomie, translocations ...

De même, l'ONAB a mis en évidence plusieurs cas de déterminisme dominant, avec mosaïcisme :
Ce cas particulier n'est pas forcément rare. Il s'agit d'une mutation qui intervient spontanément au cours du développement de l'embryon, au stade 8, 16 ou 32 cellules, dans une seule de ces cellule. L'animal va se développer avec une fraction de ces cellules anormales, tandis que les autres seront normales. L'expression de l'anomalie va être faible chez cet individu.

Mais lorsqu'il transmettra son patrimoine génétique à sa descendance, une petite partie de ses gamètes sera anormale, tandis que la plupart sera normale. Autrement dit, une petite partie de sa descendance sera porteuse et atteinte, et le reste sera non porteur et sain.

Date de modification : 27 octobre 2023 | Date de création : 18 mars 2016 | Rédaction : ONAB